Le rêve éveillé libre dites-vous ?

Le rêve éveillé libre est une méthode de psychothérapie fondée sur l’exploration de l’imaginaire. Elle a été fondée par le psychothérapeute Georges Romey dans les années 1980.

À la différence du rêve dirigé (- mis en œuvre dans les années 30 par Robert Desoille, thérapie que Georges Romey avait apprise -), cette pratique est non intrusive et entièrement libre.

Pourquoi « libre » ?

« Une suggestion induit automatiquement une chaîne d’associations qui n’est pas expressive de la problématique du rêveur. dès que nous nous mêlons au rêve, nous dévions le cours des choses, nous brisons un lien qu’il peut être difficile de retrouver par la suite. L’influx nerveux du patient sait très bien ce qu’il a à faire »

Georges Romey, in Revue Inexploré, n° 26

Concrètement, comment rêve-t-on ?

En état de relaxation, vous verbalisez à voix haute les images, sensations, scènes intérieures qui vous viennent. Il y a une grande diversité de rêveur.ses : certain.es rêvent en image, d’autre en « pensée-images », d’autres n’ont que des sensations… Certaines personnes vivent des scénarios très élaborés, tandis que d’autres ont des rêves « décousus », constitués de plusieurs petits scénarios. Il y a même certaines personnes qui n’ont que des mots, qui jaillissent, ponctuellement.

L’accueil est mon maître mot : je vous accompagne, silencieusement, en notant ce que vous dites — sans rien induire, sans diriger. Tout ce qui émane de vous est le « matériel » que votre inconscient nous offre pour tisser votre guérison.

Il n’y a pas une seule façon juste de rêver ; à l’instar de toutes les espèces qui, naturellement, prennent naissance dans la biodiversité, chaque rêveur et rêveuse a sa porte d’entrée dans un imaginaire singulier.

Et si je ne parviens pas à rêver ?

En tant que thérapeute en rêve éveillé libre, c’est une inquiétude que nous entendons très souvent. Or, il s’avère que très peu de personnes ne parviennent pas à rêver. Dans ce cas, d’autres techniques peuvent être employées afin de dialoguer avec votre inconscient.

Cependant, dans la plupart des cas, il faut juste un peu de temps à la personne qui consulte pour se sentir suffisamment en sécurité afin de s’allonger, de s’abandonner à la relaxation, et entrer dans le rêve.

On peut même commencer par rêver assis, si jamais la position allongée est trop anxiogène, ce qui peut être le cas chez les personnes ayant vécu des traumas d’agressions physiques dont les effets se font encore beaucoup sentir. Cela peut être le cas, notamment, chez des personnes ayant vécu des agressions sexuelles.

Dans le contexte du déroulement des séances, c’est un temps que nous pouvons prendre, car c’est le respect de votre rythme qui est le plus important. C’est le fil qui nous permet de dérouler la pelote menant à votre nature profonde.

Et si je n’arrive pas à parler ?

A vrai dire, cette thérapie est idéale pour les personnes dont la parole est bloquée.

Il arrive :

Que les mots manquent. Nous pouvons être une personne inhibée, qui parle peu et éprouve de la difficulté à se livrer.

Que l’on ressente une fatigue intérieure… sans pouvoir l’expliquer. Un trop-plein. Ou un vide. Une douleur sourde qu’on ne saurait nommer.

Parfois, c’est l’angoisse qui s’invite. Ou le sentiment d’être à côté de sa vie. Parfois, c’est simplement un appel — diffus, mais tenace — à se retrouver.

Ces états, bien réels, sont souvent une véritable contrainte empêchant de consulter un « psy », par honte et/ou inhibition.

Dans ces cas-là, le rêve éveillé libre est encore plus un sentier précieux. Un chemin doux, respectueux, pour aller à la rencontre de soi.

C’est en cela qu’il est extrêmement adapté à certaines profils neuroatypiques.

Et si mon enfant ne veut pas parler ?

Dans la même veine, certains parents s’inquiètent de comment une séance peut se passer pour leur enfant.

Et si jamais il ne veut pas parler ? Eh bien, cela tombe bien.

Le rêve éveillé libre utilise la dynamique de l’imaginaire.

Et les enfants y sont naturellement à l’aise.

S’il est encore trop tôt pour que votre enfant rêve, nous pouvons passer par le dessin, le jeu symbolique, des objets imagés…

L’important, là encore, c’est de respecter son rythme.

Quand la confiance s’installe, l’enfant, naturellement curieux, en vient à poser des questions sur le rêve et à se laisser tenter par l’expérience.

L’imaginaire devient un espace où l’enfant peut exprimer ce qu’il ne sait pas dire autrement.

Votre imaginaire vous ouvre les portes de la guérison

Concrètement, que se passe-t-il dans votre cerveau durant le rêve ?

Dans cet article, on apprend que le rêve éveillé libre est une véritable reprogrammation neuronale du cerveau. les chercheurs ont montré que lorsque le cerveau rêve, il permet à la plasticité neuronale d’opérer ; c’est ainsi que les neurones se reconfigurent.

Des propos de Georges Romey nous expliquent clairement le processus en cours lors du rêve éveillé. Je ne peux me résoudre à les tronquer et les cite ci-dessous. Ils ont été recueillis par Spasmagazine et reproduits sur le site de l’ADREL :

« On ne peut ignorer que le fonctionnement du dispositif neuronal repose sur une organisation en réseaux. Chaque cellule d’un réseau, le neurone, peut être reliée à 10 000 autres cellules, celles-là pouvant appartenir à de multiples autres réseaux. Le potentiel de ce dispositif peut être évalué à un million de milliards de connexions neuronales.

Cette vertigineuse complexité est encore multipliée par ce qu’on nomme aujourd’hui la plasticité neuronale.

Encore ignorée il y a quelques décennies, la Théorie des Groupes Neuronaux (TGN) repose sur les travaux de Gérald M. Edelman.

La Théorie des Groupes Neuronaux (TGN) postule le fait qu’un réaménagement constant s’opère dans le dispositif neuronal. Chaque cellule d’un réseau informe instantanément toutes les cellules avec lesquelles elle est en connexion de la moindre modification du réseau auquel elle appartient. Ainsi, l’on peut d’affirmer que ce n’est jamais le même cerveau que l’on utilise !

Il s’ensuit aussi que l’état donné d’une maille d’un réseau peut influencer, suivant sa position dans le système, non seulement l’ensemble de ce réseau, mais aussi la totalité du dispositif neuronal.

Ainsi, un enregistrement traumatique à la naissance par exemple, qui s’est inscrit, peut conditionner des modes réactionnels spécifiques, susceptibles d’influencer les comportements pendant toute la vie si rien ne vient «corriger » l’état des lieux.

L’efficacité d’une technique thérapeutique, quelle qu’elle soit, dépend de sa capacité à favoriser une action de l’influx nerveux sur les neurones qui ont enregistré le fait traumatisant et qui conditionnent un comportement indésirable : l’angoisse ou la somatisation par exemple.

C’est à l’instant où l’influx nerveux agit sur les neurones concernés qu’il provoque, par excitation de ces derniers, l’apparition des images associées à l’origine du malaise.

De ce point de vue, le symbole n’est pas vraiment l’acteur de la modification neuronale mais plutôt son révélateur ! Les images que reçoit le thérapeute à l’écoute d’un Rêve Eveillé Libre par exemple, ne sont que les témoins, certes précieux, d’un immense travail de réorganisation neuronale concernant parfois des millions de connexions.

Lorsque les images sont exprimées, la modification neuronale est déjà réalisée mais leur nature renseigne sur les aspects de la problématique qui viennent d’être soumis à la modification.”

Donc, quand vous être en cure de rêve éveillé libre, vous « décristallisez » des nœuds traumatiques qui peuvent remonter au stade foetal ou de la prime enfance, ou encore à l’intergénérationnel ; votre cerveau se réorganise de la cohérence figée à la cohérence flexible : votre vie change.

Une méthode douce, humaniste et respectueuse

Ce qui rend cette thérapie si particulière, c’est la profonde écoute de votre intériorité.

Votre singularité est largement accueillie.

Il n’y a pas d’interprétation toute faite, ni d’analyse figée ; simplement des pistes, des suggestions, des questionnements, qui vous sont renvoyés afin de mieux vous connaître.

Nous faisons confiance à votre propre inconscient, à votre monde intérieur, à votre langage symbolique.

Cela signifie qu’en fin de séance, nous co-interprétons le rêve ensemble.

Vous restez au centre du processus ; votre propre expérience intérieure vient alimenter l’explication que votre mental réclame, car, du point de vue du rêve, le travail est déjà fait (relisez la citation de Georges Romey : l’influx nerveux a déjà effectué les reprogrammations nécessaires).

L’interprétation que nous faisons ensemble est un plus, pour votre confort. D’ailleurs, avec les enfants, nous n’interprétons pas avec eux leur production onirique ; pourtant, ils progressent de séance en séance.

Vous seul·e (votre inconscient) savez ce que votre rêve signifie.

À qui s’adresse cette thérapie ?

Le rêve éveillé libre convient à toute personne désireuse d’aller vers une meilleure connaissance de soi, ou de traverser une difficulté.

Il est particulièrement adapté si :

• Vous vivez de l’anxiété, du stress, des troubles du sommeil

• Vous traversez une période de transition, de deuil, de rupture ou de burn-out

• Vous ressentez un besoin de sens ou d’alignement intérieur

• Vous êtes neuroatypique, hypersensible, LGBTQIA+ ou simplement « hors cadre » : ici, vous êtes accueilli·e tel·le que vous êtes

• Votre enfant ou adolescent·e semble envahi·e par des émotions, sans trouver les mots pour les dire

C’est aussi une approche idéale pour les enfants qui n’aiment pas parler, mais dessinent, imaginent, rêvent spontanément.

Comment se passe une séance ?

Chaque séance dure entre 1h et 1h30, selon le format que vous choisissez.

Elle se déroule en trois temps :

1. Accueil et parole libre : Nous faisons le point ensemble sur ce que vous vivez, vos ressentis du moment, vos besoins.
2. Relaxation guidée : Je vous guide vers un état de détente, pour que votre imaginaire puisse émerger librement.
3. Rêve proprement dit : Vous racontez ce que vous voyez, sentez, ressentez… comme si vous rêviez tout en étant éveillé·e.
4. Puis vient le temps de la co-interprétation : nous explorons ensemble ce que ce rêve vous dit.

🕊️ Beaucoup de personnes ressortent de séance profondément apaisées. Un rêve peut vous apporter un soulagement immédiat… et, dans tous les cas, il déclenche un mouvement intérieur durable.

À quelle fréquence consulter ?

La fréquence des séances dépend de votre situation, mais voici l’idéal :

• En début de cure, rêver toutes les semaines permet de bien installer l’alliance thérapeutique et de mettre en route le processus thérapeutique

• De même, en période de crise ou de grande détresse : 1 séance par semaine est nécessaire et bénéfique

• Pour un travail en profondeur : tous les 15 jours est le rythme parfait

• Contrairement à certains collègues, je peux accepter un rythme de séance plus lent. Il est cependant nécessaire de bien être conscient que le processus sera plus lent, et le sentiment de progresser ralenti.

Chaque chemin est différent.

Nous adaptons ensemble le rythme à votre besoin et à votre réalité.

En cabinet ou en téléconsultation : à vous de choisir

Je vous reçois :

• En présentiel à Spézet (29), dans un lieu calme entouré de nature

• En téléconsultation, via WhatsApp ou Google Meet

Le rêve se vit très bien à distance. Il suffit d’un espace au calme, et d’un temps pour vous, sans être dérangé.

Tarifs & engagement solidaire

🔹 Séance de 1h : 55 €

🔹 Séance de 1h30 : 70 €

Un tarif solidaire peut être envisagé, au cas par cas, lorsque des difficultés financières réelles empêchent l’accès à la thérapie.

Ce dispositif s’adresse aux personnes dont la situation est fragilisée (précarité, chômage, étudiant·es, etc.), et pour qui le tarif habituel représente un véritable frein.

Je vous invite à m’en parler en toute confiance. Ce sera l’occasion d’échanger avec honnêteté et bienveillance, pour trouver ensemble ce qui est juste pour vous… et soutenable pour moi.

Ce tarif repose sur un principe de confiance et de responsabilité partagée. Il est important que celles et ceux qui peuvent s’acquitter du tarif normal le fassent — afin que ce dispositif reste disponible pour celleux qui en ont réellement besoin.

Et après ? Que se passe-t-il ?

Chaque rêve vous laisse une trace : un message, une sensation, une prise de conscience. Au fur et à mesure des séances, vous sentez les poids s’alléger, les nœuds se dénouer…

Avec le temps, vous reliez les fils. Vous apprenez à vous écouter, à vous comprendre, à vous libérer. Vous prenez les décisions qui vont dans le sens de votre vie.

Le rêve éveillé libre ouvre un espace d’intimité avec vous-même, un lieu où vous redevenez auteur·rice de votre vie.

En parler ou essayer ?

J’ai toujours pensé que, à un moment donné, les mots ne suffisent plus : expérimenter est le plus probant. Cette technique est si nouvelle ; elle paraît si simple, et, pourtant, elle est profonde et puissante ; le plus important est d’essayer.

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