Entreprendre une cure, partie 2

par | Mar 1, 2024 | Thérapie par le REL | 0 commentaires

Vous avez donc décidé d’entreprendre une cure en rêve éveillé libre ou bien vous y réfléchissez. 

Ce deuxième article consacré à cette importante démarche vient compléter le précédent que vous trouverez ICI.

Je vais aborder ici les quatre points qui font suite aux quatre premiers abordés précédemment, mais également, je poserai quelques mots sur les personnes avec qui je suis le plus à même de travailler et d’accueillir dans mon cabinet.

Ces trois premiers articles du blog sont surtout une manière de vous donner des informations sur la cure que vous allez entreprendre ou que vous envisagez. Elles sont le fruit de ma propre expérience de rêveuse, tout comme celui de ma pratique de thérapeute.

Commençons tout de suite par les champs d’application de la cure en rêve éveillé libre.

Les champs d’application de la cure en rêve éveillé libre

Vous souvenez-vous, dans le précédent article, nous avons vu les quatre premiers points d’une liste de huit champs, points que vous pouvez d’ailleurs retrouver en page d’accueil du site ; il s’agissait de :

                            1. se comprendre
                            2. se relier
                            3. s’équilibrer
                            4. s’apaiser

Voyons maintenant les quatre points suivants :

                            1. avancer
                            2. créer
                            3. aimer
                            4. rayonner

Avancer

Au fur et à mesure de notre développement, les coups durs, les épreuves, les traumas, entravent notre capacité à nous fondre dans le mouvement de la vie. La vie est mouvement, elle est dynamique, mais nos épreuves nous figent parce que, bien souvent, sur le moment, nous n’avons pas la maturité, ou les ressources, nous permettant de traverser celles-ci, de nous renforcer avec (dans le bon sens du terme : en faisant croître notre force de vie, notre sagesse, en élargissant notre base et notre coeur, pas dans le sens de nous endurcir, de nous blinder pour ne plus rien ressentir).

Si nos épreuves n’ont pas été “alchémisées” par notre démarche personnelle, elles demeurent des blessures suppurantes, des plaies à vif ; elles limitent notre capacité à rebondir et notre faculté de résilience. 

Un accompagnement basé sur une cure en rêve éveillé libre apporte la lumière sur nos blessures et libère leur potentiel de résilience. Nos souffrances deviennent des ferments de notre développement personnel et spirituel.

Créer

La créativité est un domaine que j’ai beaucoup explorer dans ma vie, et notamment lorsque j’ai eu mes  filles ; vous pouvez d’ailleurs explorer ce pan sur mon site Chant des Fées (bientôt La Clairière au Pommier). 

Créer va bien au-delà de la création artistique et/ou manuelle que nous pouvons faire. Bien sûr, celle-ci nous permet d’exprimer notre créativité, et c’est pour cela qu’il est tellement important de réaliser des créations, d’accompagner nos enfants dans la découverte de leurs compétences manuelles et artistiques.

Cependant, ce qui est fondamental, c’est qu’être créatif, c’est être dans le mouvement de la vie et le processus créatif nous apprend énormément sur la vie. 

Développer des compétences créatives et artistiques nous amène à développer un état d’esprit, une attitude face à la vie, des ressources, que nous pouvons mobiliser dans des situations difficiles.

Être créatif, signifie diverses choses : 

  • c’est ne jamais être dans l’impasse en trouvant des solutions à nos problèmes, en sachant créer des “outils” pour les résoudre par exemple
  • c’est nous permettre aussi d’exprimer ce qui n’est pas forcément conscient, et, ainsi, nous soulager de tensions, de sentiments inconfortables ou douloureux
  • et donc être créatif nous permet d’instaurer un dialogue entre notre conscient et notre inconscient
  • c’est exprimer notre sensibilité, notre manière d’être au monde, notre identité, librement
  • c’est renouer également avec un cycle très naturel ; et bien d’autres choses encore…

Chez la plupart d’entre nous, notre créativité a été contrecarrée, dénaturée, voire même étouffée au profit d’une normativisation mortifère ; l’école impacte un maximum l’enfance en misant quasi uniquement sur les matières académiques, et ce, dès le plus jeune âge alors que les enfants nécessitent de bouger, de créer, de prendre le temps de jouer ; ils apprennent dans le jeux et dans le mouvement… Notre école n’est pas du tout tournée vers l’épanouissement de l’être. 

A l’âge adulte, nous sommes tous, pour la plupart, coupés de notre créativité, sauf à avoir grandi dans un environnement où la créativité était valorisée. Dans ce cas, le développement de nos capacités artistiques et créatives nous a offert des ressources que nous pouvons mobiliser dans les moments les plus compliqués et les plus noirs de notre vie.

Quelle personne dépressive n’a pas éprouvé le bien-être que lui procurait l’expression de ses sentiments les plus intimes dans un atelier d’art-thérapie par exemple ? Créer, c’est se créer.

Par la cure de rêve éveillé, en “décristallisant” ce qui était venu freiner notre développement, nous retrouvons nos potentiels créatifs, redécouvrons des désirs et décidons alors de les concrétiser.

La cure de rêve éveillé libre, nous remet à même de nous relier à notre pouvoir de création de notre vie au sens le plus large.

Aimer

Le but de toute thérapie devrait être de permettre à une personne de s’aimer. 

S’aimer tel que nous sommes, dans toutes les expressions de notre être, aimer notre vie quelle qu’elle soit, aimer nos proches, aimer l’inconnu dans notre vie ; nous aimer, avec nos cicatrices, nos épreuves et nos réussites, le lisse et le rugueux, l’ombre et la lumière… 

Tant d’entre nous ne s’aiment pas, ou en partie, ou seulement si, ou qu’à condition de…

La cure de rêve éveillé libre contribue largement à lever les inhibitions qui empêchent de s’aimer, à dénouer les liens tissés d’attentes et d’illusions qui occultent notre mouvement naturel à nous aimer si rien n’était venu le contrarier.

Avec la cure de rêve éveillé, nous pouvons réapprendre à être, tout simplement, et à aimer ce que et qui l’on est ; nous pouvons ressentir à nouveau ou pour la première fois que nous sommes une personne “aimable”

cure

Rayonner

Rayonner découle sans doute du point précédent ; on se trouve dans un état d’harmonie qui touche notre environnement. Cette harmonie, on l’exprime naturellement et elle s’étend à tout notre environnement.

Un rayon part nécessairement d’un centre. Comment faire pour connaître ce centre ? Comment faire pour le ressentir et pour en prendre soin ? Comment faire pour l’écouter et le laisser s’exprimer à travers nous ? 

Si rayonnement et centre converge vers la même signification, le centrage se révèle un élément fondamental de notre rayonnement. Or, le centrage implique une dimension indispensable :  il nécessite que nous “habitions” notre corps. C’est aussi simple et aussi compliqué que cela, pour la plupart d’entre nous, ici, sur notre terre occidentale.

La cure de rêve éveillé libre nous fait descendre dans notre corps. Nous retrouvons progressivement notre centrage, celui dont toute incarnation a besoin. Notre rayonnement peut alors commencer.

 

Maintenant que ces quatre points ont été développés, j’aimerais, dans la deuxième partie de cet article, préciser un peu certaines orientations de mon cabinet concernant l’accueil de certains profils, accueil auquel je tiens énormément.

L’accueil inclusif

En effet, si toute personne est la bienvenue dans mon cabinet, certains profils le sont particulièrement : 

  • les profils atypiques
  • les personnes LGBT
  • les femmes en recherche
  • les enfants

Profils atypiques

Je suis moi-même une personne ayant un profil atypique et j’ai longtemps souffert de l’ostracisme qu’il provoquait. Qui plus est, je suis d’une génération où ce type de profil n’était absolument pas pris en compte et encore moins valorisé. J’ai donc vécu difficulté sur difficulté notamment sur les bancs de l’école laquelle, en son temps, a largement participé au massacre de ma sensibilité et de ma singularité malgré les quelques enseignants extraordinaires que j’ai pu y rencontrer… Et tout cela jusqu’à ce que j’obtienne un diagnostique tardif.

Je reconnais qu’il peut être difficile d’accompagner une personne neuroatypique et pourtant, le potentiel des personnes neuroatyptiques recèle une immense richesse. Notre singularité est notre trésor et notre force.

En tant que personne neuroatypique nous avons notamment tous développé une qualité énorme : l’adaptation. Mais celle-ci possède un revers : l’hyperadaptation, une ressource hors norme, qui provoque cependant et entre autres choses de (très) grosses fatigues et des effondrements – plus ou moins grands, plus ou moins longs – difficiles à vivre, nécessitant un grand courage pour s’en relever. 

Malgré tous les efforts qui ont été entrepris, notre société demeure encore majoritairement non adaptée pour les neuroatypiques qui, malheureusement, pensent que ce sont eux qui ne sont pas adaptés, pas équipés pour la vie… C’est un triste paradigme à renverser, car nous avons tant à apporter.

Beaucoup d’entre nous grandissent en étant malmenés, parfois stigmatisés, montrés du doigt. Au pire, les neuroatypiques peuvent subir des violences ou, dans un moindre mal, être “seulement” présentés comme des empêcheurs de tourner en rond.

C’est ainsi que la dépression s’installe progressivement, plus ou moins larvée, plus ou moins déclarée. Ainsi, aussi, que nous refoulons notre personnalité pour ne plus subir, pour essayer de ne plus souffrir. Les sentiments de honte nous tiraillent ; la culpabilité d’être qui l’on est nous vrille ; le tout est accompagné de sentiments de dévalorisation qui étouffent notre potentiel. La promesse d’être qui nous étions appelés à être s’estompe dans l’obscurité de notre coeur blessé. 

HPI, TSA, dys, TDAH… nous avons tous un énorme potentiel, pas assez accepté, pas assez valorisé, y compris quand nous avons besoin de consulter un professionnel qui, bien souvent, n’a qu’un petit panel de casiers dans lesquels il essaye tant bien que mal de nous faire rentrer ; et nous, touchés par cette situation qui nous rappelle quelque part qu’on est un monstre, on essaye de se plier dans tous les sens pour rentrer dans ce petit casier.

Jusqu’à ce qu’un jour, on se dise “stop !” Stop ! Ma valeur est bien plus grande que celle qu’on m’attribue et dorénavant je ne consulterais que des personnes capables de me comprendre parce qu’elles-mêmes ont osé aller au-delà de leur catalogue de petits échantillons humains.

Consulter un psy qui ne vous accepte pas dans votre neuroatypie ne vous aidera pas. Une part de vous sera toujours tronquée ; vous serez encore à essayer de vous contorsionner pour rentrer dans le petit casier. 

C’est du vécu, c’est vrai, et c’est aussi un recul nécessaire par rapport à ma propre pratique de thérapeute. 

Dans ma pratique du rêve éveillé libre, je prends en compte votre neuroatypie. Votre cure en rêve éveillé libre peut vous aider à vous libérer : 

  • de la honte d’être différent.e, 
  • du sentiment de dévalorisation qui provient de ce que votre merveilleux potentiel est sous-employé et de toutes les fois où vous avez dû accepter d’être sous-considéré.e, 
  • de votre faux-self élaboré pour vous protéger et correspondre à un profil plus “acceptable”,
  • des traumas vécus depuis votre arrivée en ce monde,

vous permettant ainsi de devenir la personne que vous étiez appelée à être, enrichie de tout ce que vous aurez transformé dans votre vie.

Vous serez les bienvenus dans mon cabinet si vous décidez de commencer une cure en rêve éveillé libre.

cure

LGBT+

Une bonne partie de ce que je viens d’écrire peut aussi s’appliquer à ce que traversent les personnes LGBT+, en y ajoutant encore plus de stigmatisation et de violences subies.

L’accès des personnes LGBT+ aux soins en général, et aux services de santé mentale en particulier, est extrêmement compliqué en France (tenons-nous en qu’à notre pays pour cet article, c’est déjà amplement évocateur.)

Beaucoup de personnes LGBT+ n’osent plus pousser la porte d’un cabinet de psychothérapie alors qu’elles ont profondément besoin de soutien par rapport à ce qu’elles ont vécu (traumas) et ce qu’elles continuent de vivre en termes de difficultés à se faire accepter telles qu’elles sont. 

Les thérapies de conversion sont heureusement désormais interdites par la loi du 31 janvier 2022, mais le monde de la psychothérapie nécessite d’évoluer en s’émancipant d’un discours encore souvent hétéro normé (comme l’y invite la psychanalyste Laurie Laufer, “Vers une psychanalyse émancipée”, La Découverte, 2022) afin de proposer un meilleur accueil des personnes LGBT+.

Le 17 novembre 2019, j’ai été invité au Palais des congrès de Paris à prendre la parole devant 3 500 psychanalystes réunis lors des journées internationales de l’École de la cause freudienne pour le thème « Femmes en psychanalyse ».

Le discours a provoqué un séisme. Lorsque j’ai demandé s’il y avait dans la salle un, une ou un/e psychanalyste homosexuel/le, trans, ou du genre non-binaire, le silence s’est fait, fissuré par quelques fous rires. Lorsque j’ai demandé aux institutions psychanalytiques de prendre leur responsabilité face à la transformation actuelle de l’épistémologie sexuelle et du genre, une moitié de la salle a rigolé, tandis que d’autres ont hurlé, ou m’ont demandé de quitter les lieux.

Une femme a déclaré, assez fort pour que je l’entende depuis ma tribune : « Il ne faut pas le laisser parler, c’est Hitler. » L’autre moitié de la salle a applaudi. Les organisateurs m’ont rappelé que mon temps de parole était dépassé, j’ai essayé de me dépêcher, sauté quelques paragraphes, je n’ai pu lire qu’un quart du discours que j’avais préparé.”

Cette introduction de Paul Preciado (“Je suis un monstre qui vous parle – Rapport pour une académie de psychanalystes”, paru chez Grasset en 2020) est suffisamment évocatrice de la désastreuse situation à laquelle doivent faire face les personnes LGBT+ qui cherchent un soutien en matière de santé mentale. “Déplorable”, “inhumain”, sont les mots qui viennent à l’esprit quand on s’y penche…

Le vieux monde tarde à mourir alors que tant de bourgeons d’un nouveau monde ardemment attendus se dressent vers la lumière…

Pour ce qui me concerne, je pose que la cure de rêve éveillé libre peut être un soutien précieux pour une personne LGBT+. La dynamique de l’imaginaire peut venir en consolidation de l’accueil d’une parole trop longtemps muselée ; elle peut redonner des forces d’accomplissement et libérer la joie d’être, tout simplement, lorsque celles-ci sont venus à manquer sous les coups de la vie. 

Alors, bienvenue dans mon cabinet où je serais heureuse de co-créer avec vous !

Femmes 

Si toutes les personnes sont les bienvenues dans mon cabinet pour une cure de rêve éveillé libre, je souhaite néanmoins mettre aussi l’accent sur l’accueil des femmes. 

Beaucoup de femmes ont besoin de retrouver leur puissance de vie, de renouer profondément avec le féminin et de rencontrer leur part masculine. 

Il y a déjà plusieurs années que j’accompagne des femmes au sein de cercles de femmes, en présentiel comme en virtuel, et cette expérience m’a énormément apporté, tant d’un point de vue personnel que d’un point de vue professionnel. 

C’est une compétence que je souhaite apporter au sein de mon cabinet, même si la dynamique y est différente de celle d’un cercle. 

Retrouvons-nous dans cet espace sécure pour travailler ensemble à votre épanouissement avec une cure de rêve éveillé libre.

Enfants

Enfin, il me tient particulièrement à coeur de permettre aux enfants de déployer leur magnifique potentiel. 

J’ai beaucoup accompagner de parents d’enfants lorsque j’instruisais mes propres filles et que j’avais mis en ligne mon site Chant des Fées

Les archives de celui-ci seront consultables sur mon site La Clairière au pommier quand il sera en ligne ; elles témoignent de mon engagement pour une enfance libre, heureuse, créative, qui laisse aux enfants le temps de grandir, et préserve leur magnifique soif d’apprendre. 

Je suis fermement engagée envers une éducation qui laisse une grande place à la créativité et à l’art, ainsi qu’à la relation de l’enfant avec un environnement naturel. 

En l’état de notre société et de nos connaissances de parents, il suffit parfois juste d’un petit coup de pouce pour aider l’enfant à aller de l’avant.

Dans le cas des enfants, une cure en rêve éveillé libre peut être rapide. Cette méthode est particulièrement adaptée au monde de l’enfance.

Voici ce qu’en disait Georges Romey, le créateur de la méthode : 

Le nombre des enfants de huit à douze ans que j’ai eu l’opportunité d’accompagner est très faible. Dans chaque cas, les effets ont été rapides et satisfaisants. Ma pratique auprès d’adolescents est beaucoup plus riche. Elle porte sur une cinquantaine de cas. Chez des sujets de quinze à dix-huit ans, la cure agit vite et produit des effets remarquables”. in “Le rêve éveillé libre – une nouvelle voie thérapeutique”, Albin Michel, 2001

Notons que, depuis ce texte, nombre de thérapeutes en rêve éveillé libre ont témoigné du succès d’une cure avec des enfants, même avec des plus jeunes que la tranche d’âge cité par Georges Romey.

La dynamique de l’imaginaire permet une belle coopération de l’enfant et un voyage en douceur vers un autre lui-même.

Alors je vous encourage à considérer cette solution thérapeutique pour vos enfants !

Merci à toustes pour votre présence ici ! N’hésitez pas à commenter et à partager.

Crédits photos, par ordre : jpleinio, zjazjazoie, Gamagapix sur Pixabay

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