Mon chemin vers le rêve éveillé libre

par | Juin 10, 2025 | Thérapie par le REL, Mon sentier | 0 commentaires

Mon chemin vers le rêve éveillé libre ?

Je suis passée de la recherche académique à l’accompagnement thérapeutique, car parfois, les chemins les plus enrichissants sont ceux que nous n’avions pas prévus. Quand je regarde mon parcours aujourd’hui – du Master en Droit au Doctorat en Science Politique, puis vers l’instruction en famille de mes deux filles, l’écriture de livres pédagogiques et enfin la découverte du Rêve Éveillé Libre – je mesure combien chaque étape, même les plus inattendues, a nourri la suivante.

Comment passe-t-on de l’analyse des institutions politiques à l’accompagnement de l’inconscient par l’imaginaire ? Cette question, qu’on me pose souvent, mérite d’être explorée. Derrière cette apparente rupture se cache en réalité une profonde cohérence : celle d’une recherche constante de compréhension de l’humain, de ses souffrances et de ses potentiels de transformation. Il y a toujours eu une quête de sens au-delà des diplômes.

Les fondations : le Droit et les Sciences Politiques

L’apprentissage de la rigueur intellectuelle

Mon parcours académique initial m’a dotée d’outils précieux dont je mesure aujourd’hui encore la valeur. La faculté de droit, de la première année au Master, m’a enseigné la rigueur dans l’analyse, la capacité à structurer une pensée complexe, à distinguer les faits de leur interprétation, à les regarder sous plusieurs angles possibles.

Cette formation juridique m’a également sensibilisée à la notion de cadre – élément fondamental dans toute relation thérapeutique ; elle m’a aussi appris à prendre de la distance avec celui-ci : un cadre, oui, mais qui peut être élargi et/ou modifié au fur et à mesure des besoins.

Le Doctorat en Science Politique a prolongé et approfondi cette formation à la recherche. J’y ai appris la méthodologie rigoureuse, l’art de la synthèse, l’importance des sources et de leur analyse critique. Ces compétences, loin d’être inutiles dans ma pratique actuelle, constituent les fondations de ma capacité à articuler théorie et pratique, à questionner les évidences et à maintenir une posture réflexive sur mon travail.

Première remise en question : l’humain derrière les institutions

Pourtant, au fil de mes recherches, une frustration grandissante s’installait. Les grilles de lecture purement rationnelles, si efficaces pour analyser les structures politiques ou juridiques, semblaient insuffisantes pour comprendre ce qui meut véritablement les êtres humains.

La question de la souffrance psychologique qui me taraudait depuis bien longtemps se rappelait à moi. Derrière chaque loi, chaque institution, chaque décision politique, je percevais des dynamiques psychiques, des non-dits, des souffrances ou des aspirations que les cadres d’analyse traditionnels ne permettaient pas d’approcher. Ma thèse consacrée aux mouvement islamistes a continuer de nourrir cette réflexion.

La limitation de l’approche purement intellectuelle est redevenue pour moi une source de questionnement de premier plan. Comment accéder à cette dimension cachée de l’humain ? Comment comprendre les ressorts inconscients qui orientent nos choix, nos peurs, nos élans ? Ces questions allaient trouver leurs premières réponses dans une expérience inattendue : la maternité et l’instruction en famille.

L’expérience fondatrice : Mère et pédagogue

Le choix d’instruire mes deux filles en famille n’était pas idéologique mais pragmatique : il avait été décidé pour répondre à leurs besoins spécifiques et à ma conviction que l’apprentissage pouvait prendre d’autres formes que celles proposées par l’institution scolaire traditionnelle trop éloignée des besoins véritables des enfants..

Cette vision me venait de ma propre expérience d’enfant scolarisée, depuis la maternelle jusqu’aux bancs de l’Université et de mes observations personnelles.

L’expérience d’instruction en famille s’est révélée être un véritable laboratoire d’observation du développement humain.

Inspirée par la pédagogie Steiner, j’ai découvert une approche qui prenait en compte l’enfant dans sa globalité : intellectuelle, émotionnelle, corporelle et spirituelle, avec une solide compréhension de leur stade de développement. Étaient ainsi rassemblés en un tout cohérent et unifié, tous les éléments qui m’étaient apparu comme fondamentaux pour accompagner les enfants.

Cette vision holistique de l’être humain résonnait profondément avec mes questionnements antérieurs. Pour la première fois, je touchais du doigt une approche qui ne dissociait pas l’intellect du reste de la personne, ni de notre environnement naturel, car l’être humain ne peut se comprendre pleinement que dans son rapport à celui-ci.

L’accompagnement quotidien de mes filles dans leurs apprentissages a confirmé et affiné mes quelques années d’expérience en tant que chargé de travaux dirigés à la faculté de droit ; il m’a aussi confrontée à mes propres limites et révélé des capacités d’adaptation que je ne me connaissais pas. J’ai approfondis comment observer, m’ajuster, et faire confiance aux processus naturels de développement. Ces compétences, acquises dans l’intimité familiale, allaient s’avérer précieuses dans ma future pratique thérapeutique.

L’écriture comme pont vers la transmission

Cette expérience pédagogique m’a naturellement remise sur le chemin de l’écriture vers laquelle mon coeur penchait depuis longtemps, bien plus que par une transmission orale à un public plus large.

Mes livres sur l’accompagnement des enfants par une pédagogie inspirée de Steiner répondaient d’abord à un besoin personnel : élaborer, structurer et partager ce que je vivais et découvrais. L’écriture est encore plus devenue pour moi un outil d’élaboration personnelle autant qu’un moyen de transmission.

Cette période d’écriture m’a confirmé mon goût prononcé pour la pédagogie, le plaisir de transmettre et d’accompagner les questionnements d’autrui. De cette manière, j’expérimentais encore une autre forme d’accompagnement, différente du face-à-face thérapeutique mais tout aussi nourrissante.

De très nombreux parents me contactaient via mon site (anciennement Chant des Fées, devenu La Clairière au Pommier) ou les réseaux sociaux ; j’ai multiplié les accompagnements par ce biais, y prenant plaisir et m’y impliquant largement. Ces échanges furent jalonnés de rencontres heureuses et épanouissantes dont certaines ont même donné naissance à de belles amitiés.

Questions personnelles émergentes

C’est également durant cette période que j’ai pris conscience de ma propre neuro-divergence ; cette prise de conscience a été suivie de dépistages qui m’ont alors conduit à intégrer ma singularité.

Cette révélation, loin d’être vécue comme un handicap, a constitué une clé de compréhension très importante de mon parcours et de ma sensibilité particulière. Elle a également nourri ma capacité d’empathie envers toutes les formes d’altérité et d’atypisme.

Cette prise de conscience m’a cependant menée à questionner mes propres besoins d’accompagnement, car, si j’étais capable d’accompagner mes filles et de transmettre à travers mes écrits, qui m’accompagnait, moi ? Cette question allait trouver sa réponse dans la découverte du Rêve Éveillé Libre.

mon chemin vers le rêve éveillé libre

La découverte du rêve éveillé libre : révélation et formation

La rencontre avec Georges Romey et sa méthode

Je connaissais depuis longtemps les travaux de Georges Romey grâce à mon époux qui les lisaient depuis longtemps et qui s’est formé lui aussi à la thérapie par le rêve éveillé libre.

Je me rappelle avec une acuité marquante de l’évidence qui s’est imposée à moi dès les premières séances de rêve éveillé libre.

Voici enfin une approche qui articulait rigueur scientifique et respect de l’inconscient, qui faisait confiance à la capacité naturelle de la psyché à se guérir, qui s’appuyait sur l’imaginaire comme langage authentique de l’âme. J’étais conquise et émerveillée par ce monde intérieur qui s’ouvrait à moi.

Le Rêve Éveillé Libre répondait à toutes mes interrogations antérieures. Il proposait un cadre structuré (qui satisfaisait ma formation juridique) tout en laissant place à l’imprévu et à la créativité (qui nourrissait mon âme d’ancienne pédagogue). Il s’appuyait sur des bases neuroscientifiques solides (qui rassuraient ma rigueur académique) tout en honorant la dimension symbolique et spirituelle de l’être humain que ma culture artistique et humaniste honorait depuis toujours.

Le processus de formation : de l’étonnement à l’intégration

D’abord, en tant que « rêveuse », expérimenter la méthode de l’intérieur m’a permis de mesurer sa puissance et sa délicatesse. Toutes mes séances ont été riches en découvertes personnelles et en résolutions de nœuds anciens.

Ensuite, ma formation à l’EREL a été un parcours transformateur à plusieurs niveaux.

L’apprentissage technique et théorique a mobilisé toutes mes capacités d’analyse et de synthèse.

J’ai commencé à comprendre les mécanismes à l’œuvre, à assimiler la symbolique et la « grammaire des rêves » (l’expression est de Georges Romey lui-même), et puis, bien sûr, à apprendre à accompagner sans diriger : une des proverbiales phrases de Georges Romey est « Pas de projet pour le patient » !

Cette formation certifiée Qualiopi, donc répondant à des exigences importantes, m’a demandé d’articuler mes compétences antérieures avec des savoirs entièrement nouveaux.

La supervision, partie intégrante de la formation et de notre pratique professionnelle, m’a également appris l’humilité.

Malgré mon parcours académique, j’étais débutante dans ce domaine et je me suis laissée enseigner, questionner, corriger. Cette posture d’apprentissage permanent est l’une des clés de ma pratique et le prolongement de la dimension de recherches qui a été si importante dans ma vie.

Plus on approfondit, plus on sait qu’il nous reste beaucoup à apprendre.

L’intégration progressive

Petit à petit, j’ai découvert combien mes formations antérieures nourrissaient ma pratique du rêve éveillé libre de manière inattendue. Ma rigueur juridique m’aide à maintenir un cadre thérapeutique et une éthique solides. Mon analyse politique me permet de comprendre les enjeux sociétaux qui traversent mes patients. Mon expérience maternelle me donne une capacité particulière d’accueil de la vulnérabilité. Ma pratique pédagogique facilite l’explication de la méthode et l’accompagnement des résistances.

Cette synthèse progressive de mes différentes compétences a donné naissance à ma spécificité thérapeutique actuelle.

Ma pratique aujourd’hui

Ce que chaque étape apporte à ma pratique actuelle
Aujourd’hui, quand j’accompagne une personne en séance de rêve éveillé libre, toutes ces strates de formation et d’expérience sont présentes. La rigueur du droit se retrouve dans l’établissement du cadre thérapeutique : clarté du contrat, respect des limites, confidentialité. L’analyse politique nourrit ma compréhension des enjeux sociétaux qui traversent mes patients : discriminations, pressions sociales, évolutions culturelles.

L’expérience maternelle me donne une capacité particulière d’accueil de la vulnérabilité, une patience face aux processus lents, une confiance dans les capacités de développement de chacun. La pédagogie facilite l’explication de la méthode, l’accompagnement des résistances et la transmission de mes découvertes.

Ma spécificité thérapeutique

Cette synthèse unique a donné naissance à une approche thérapeutique qui m’est propre. Je développe une pratique particulièrement inclusive, attentive aux personnes neuroatypiques, sensible aux questions de genre et d’orientation sexuelle. Ma propre expérience de l’atypisme me permet d’accueillir sans jugement les fonctionnements différents.

Je privilégie une approche initiatique plutôt qu’analytique, tout en ne dédaignant pas une certaine analyse quand elle s’avère nécessaire. Cette liberté de navigation entre les approches théoriques répond à ma conviction que chaque personne nécessite un accompagnement sur mesure.

Ma pratique continue d’évoluer au gré des formations et supervisions, car l’accompagnement thérapeutique exige une remise en question permanente. Cette évolution constante fait écho à mon parcours : rien n’est jamais figé, tout continue de se transformer.

Un parcours atypique pour un accompagnement singulier

En regardant ce parcours, je mesure combien la non-linéarité peut être source de richesse. Chaque détour, chaque formation, chaque expérience a contribué à forger l’accompagnante que je suis aujourd’hui. Rien n’était prévu, tout était nécessaire.

Ce cheminement m’a appris l’importance d’accueillir les bifurcations de la vie sans les juger trop vite. Parfois, ce qui nous semble être une perte de temps ou un éloignement de notre objectif initial se révèle être exactement ce dont nous avions besoin pour accomplir notre mission véritable.

Si vous êtes en questionnement sur votre propre parcours, si vous hésitez à entreprendre une reconversion qui vous semble radicale, rappelez-vous que rien n’est jamais perdu. Chaque expérience, chaque compétence acquise peut trouver sa place dans votre projet futur, souvent de manière inattendue.

Et vous, quel est votre chemin vers ce qui vous fait vibrer ? Quelles sont les compétences cachées que vous portez et qui attendent de se révéler dans votre prochaine étape ? L’important n’est pas d’avoir un parcours rectiligne, mais d’être à l’écoute de ce qui nous appelle et d’avoir le courage de répondre à cet appel, même quand il nous mène sur des chemins inattendus.

 

Cet article reflète mon parcours personnel et ne saurait être généralisé à d’autres expériences. Chaque chemin vers l’accompagnement thérapeutique est unique et mérite d’être respecté dans sa singularité.

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Crédits photo dans l’ordre : apnear40, Sylviarita, sur Pixabay

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